Faire appel d’une décision de justice pénale en cas d’acquittement ou de relaxe du prévenu : un droit indispensable pour le député Jean-Philippe MAURER.
Jean-Philippe MAURER, député du Bas-Rhin, ainsi que Jean-Paul GARRAUD et Etienne BLANC, députés de la Gironde et de l’Ain ont déposé une proposition de loi visant à permettre aux parties civiles d’interjeter appel en matière pénale de décisions de relaxe et d’acquittement.
En effet, même si la victime commence à avoir une place qui fait d’elle, partie civile, une véritable partie au procès pénal, il reste des limitations injustifiées qui demeurent dans notre procédure, ainsi elle ne dispose toujours pas de la possibilité de faire appel au pénal d’une décision de relaxe ou d’acquittement.
Les dispositions actuelles privent en outre la victime, dans les faits, du droit d’obtenir la réparation du dommage qu’elle a pu subir.
Elles contredisent enfin le principe selon lequel le rôle de la partie civile, loin de se limiter à une simple demande de réparation matérielle, est aussi de participer « à l’établissement de la culpabilité du prévenu ».
« Pour la victime, une décision d’acquittement ou de relaxe non frappée d’appel par le Parquet est souvent dramatique car elle signifie qu’elle n’est pas reconnue comme victime par la Justice, que les faits n’ont jamais eu lieu, et même que la victime est présumée avoir menti.
Si le quantum de la peine concerne essentiellement la société, la décision de relaxe ou d’acquittement concerne directement la victime. Elle doit donc avoir la possibilité d’exercer son légitime droit de recours et faire appel de ce type de décisions.
C’est l’objet de cette proposition de loi que j’ai déposée avec mes collègues et qui entend mettre fin à une anomalie juridique et à une mise sous tutelle des victimes concernées. » a souligné Jean-Philippe MAURER, député du Bas-Rhin.
Ce texte législatif s’inscrit dans le prolongement des quatre propositions de lois déjà déposées par M. Maurer et qui donnent plus de droits aux victimes: rallongement des délais de prescription, délit d’usurpation d’identité, allongement des délais de conservation des scellés et droit d’appel pour les victimes. L’ensemble de ces textes va dans le sens d’une meilleure reconnaissance de la victime lors du procès pénal.
Jean-Philippe MAURER, Député du Bas-Rhin