André SCHNEIDER défend l’Alsace au Parlement
Ce Mardi 18 novembre 2014 est un jour important pour l’Alsace. J’interviens dans le cadre du «Projet de loi relatif à la délimitation des régions», donc de la réforme territoriale. Merci à vous de faire connaitre mon intervention et ne baissons pas les bras, pour l’Alsace !
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes cher(e)s collègues,
Cela ne vous étonnera pas si je vous parle de l’Alsace.
OUI, la réforme territoriale est nécessaire.
La France doit permettre à ses territoires de s’épanouir, de se renforcer car c’est en eux qu’elle trouve toute sa vitalité.
Mais la France a aussi un devoir, un devoir de mémoire vis à vis des Alsaciens. Rayer l’Alsace de la carte des régions françaises, c’est effacer une partie de la mémoire de notre pays. C’est faire disparaitre à terme, la culture et les traditions alsaciennes. C’est donc effacer une partie des traditions de la nation française.
La France est unique car elle est un camaïeu de territoires si différents les uns des autres. Ces territoires ont une âme, une histoire, une mémoire, c’est ce qui fait de la France une nation si riche. C’est là que notre nation puise toute sa force.
Qui oserait me dire, dans cet hémicycle, que la Bretagne, la Corse, l’Alsace, pour ne citer que ces régions, ne possèdent pas une extraordinaire culture régionale ?
La réforme territoriale n’aura de sens qu’à la condition de respecter la mémoire, l’histoire des territoires et surtout, de respecter le choix des citoyens.
Monsieur le ministre, aujourd’hui, c’est la voix des citoyens alsaciens qui résonne dans cet hémicycle.
Nous sommes des gaulois, des gaulois alsaciens et nous nous sommes toujours battus pour le rester.
Il y a 143 ans, le gouvernement d’Adolphe Thiers nous a cédé à l’Allemagne pour économiser 1 milliards de francs-or. Edgar Quinet et Victor Hugo s’étaient alors élevés, avec l’ensemble des députés alsaciens, lors de la séance du 1er mars 1871, pour sauver l’Alsace et une partie de la Lorraine.
En vain, l’Alsace tomba dans l’escarcelle de la prusse mais le cœur des alsaciens, Monsieur le Ministre, resta français.
Qu’aurait pensé mes arrières grands parents et mes parents, eux qui ont changé quatre fois de nationalité, eux qui sont toujours restés français dans leur cœur, si je n’étais pas présent, aujourd’hui dans cet hémicycle, pour défendre notre belle Alsace, notre Alsace si généreuse, ouverte sur le monde ?
Monsieur le ministre, l’unité française n’a aucune raison de devenir l’uniformité française.
L’Alsace n’est pas une parenthèse que l’on rayerait d’un simple trait de plume, une variable d’ajustement pour satisfaire quelques responsables politiques d’autres régions.
L’Alsace ne souhaite pas se replier sur elle-même. Elle ne l’a jamais fait.
L’Alsace est au cœur de l’Europe, une Europe qu’elle défend, une Europe qu’elle porte en son sein en abritant le siège du Parlement européen, le Conseil de l’Europe, la CEDH… Elle incarne l’exact inverse du repli sur soi et c’est ce qui fait sa force.
Le projet de fusion que vous proposez aux alsaciens ne correspond à aucune réalité locale ni économique.
Nous le savons bien, fusionner les régions pour les rendre plus grandes n’est pas suffisant pour qu’elles soient compétitives sur la scène européenne.
Le dynamisme d’un territoire est loin d’être forcement lié à sa taille.
Monsieur le ministre, notre région dispose d’atouts considérables : une culture forte, une véritable métropole : Strasbourg, un réseau urbain de grande qualité, le siège d’organisations internationales, et surtout la foi des alsaciens en leur région, en leur pays : la France.
S’elsass esch unser landel. L’Alsace est notre terre, la France est notre patrie.
Alors, Monsieur le ministre, mes cher(e)s collègues, souhaitez-vous effacer aujourd’hui, une partie de la mémoire, de l’histoire de la France, du cœur de la France ? Du moins, je l’espère, que l’Alsace est dans votre cœur.
Notre région a consenti de nombreux sacrifices pour la patrie française.
Mes cher(e)s collègues, préservez l’Alsace. Elle a déjà trop souffert.
Je vous remercie.
les député alsaciens comme les sénateurs démissionné ainsi que tous les elus peu etre qu’ils comprendront les CORSES ET LES BRETONS savent se faire entendre se rebeller ce n’est pas avec des paroles mais avec des actes qu’il faut réagir
Monsieur SCHNEIDER , vous vous réclamez de la grande ALSACE !!! Cela 40 ans que le tunnel Maurice Lemaire a été inauguré par Valérie Giscard D’Estaing, 40 ans que les Haut Rhinois et Bas Rhinois ne sont pas fichus de s’entendre pour construire une route digne de recevoir un trafic transvosgien…
Résultat la déviation de la ville de Châtenois n’est pas encore commencer suite à l’abandon de l’éco taxe!!! Châtenois et la vallée de STE MARIE AUX MINES étouffent avec 18 000 véhicules/jour, et plus de 100 morts sur la portion RN 59 Alsacienne en 10 ans!!!
Où est la grande Alsace ??? Pas dans le crémant c’est une méthode Champenoise… Pas dans le football 2 clubs en National… Pas dans les pôles de développement , les vosgiens sont meilleurs …
Ah j’oubliais l’ALLEMAGNE et la SUISSE toute proche qui emploient de nombreux alsaciens frontaliers !!!
Les vins d’Alsace ??? Ils sont en train de se faire détrôner sur le marché Chinois par nos expatries Australiens…
Messieurs les politiques un peu de modestie dans vos interventions Alsace über Alles !!
Mon père Gaulliste combattant évadé et résistant de la première heure, fidèle du député Polytechnicien MAURICE LEMAIRE me disait souvent de réfléchir avant de parler…
Merci de retenir cette leçon d’humilité, et surtout Messieurs les politiques fournissez le travail que l’on attend de vous!!! La France est au plus mal et il vous appartient de relever et de fournir des réponses pérennes à vos concitoyens, car les milices
des nostalgiques du Maréchal Pétain vont nous revenir
avec leur cortège de malheurs …