Réaction de Jean-Philippe MAURER aux déclarations d’un adjoint au Maire strasbourgeois contre les symboles et les valeurs de la République !
LETTRE AU MAIRE DE STRASBOURG
Monsieur Roland RIES
Sénateur
Maire de Strasbourg
1, parc de l’Etoile
67076 STRASBOURG CEDEX
Strasbourg, le 1er février 2010
Monsieur le Sénateur Maire,
C’est avec une tristesse certaine que je me vois dans l’obligation de vous écrire suite aux déclarations surprenantes d’un de vos adjoints lors d’une cérémonie de voeux devant quelques dizaines d’invités à la Meinau.
Au regard de ce que la presse relate, cet adjoint aurait lancé une diatribe contre «le fétichisme du drapeau et la vénération de l’hymne national» rajoutant qu’ils «ne suffisent plus aujourd’hui pour répondre aux malaises de la société française», car dans ces valeurs, «il n’y a plus de sens pour nombre de nos concitoyens». Certes, s’ils ne suffisent pas, ils n’en sont pas moins indispensables et votre adjoint au maire, plutôt que de se comporter en promoteur des symboles républicains, s’affiche comme l’un de leurs fossoyeurs
Je ne connais pas le parcours de cet adjoint et ne veux donc pas stigmatiser son absence de culture historique et philosophique. En revanche, comme responsable d’un parti politique au niveau départemental, je suppose qu’il a eu à suivre des formations afin qu’il puisse maîtriser un certain nombre de concepts clés de la République et de notre démocratie.
Sans en appeler à Jaurès, il me semblait que le parti socialiste s’était engagé dans le respect des processus démocratiques, plus symbolisés, n’en déplaise, par le drapeau et l’hymne national que par le drapeau rouge et «la Jeune Garde».
Ce discours veut créer la polémique et la division, notamment en mettant ces symboles en opposition à la Fête des Peuples dont il semble découvrir l’existence alors qu’elle en est à sa 18ème édition. Cette polémique est indécente et indigne pour tous ceux, qui dans le monde entier, ont utilisé ces deux symboles comme un cri pour la liberté et la démocratie.
Il est étonnant que vous ayez confié à cet adjoint la responsabilité de la jeunesse.
Ainsi, je vous demanderai, Monsieur le Sénateur Maire, de rappeler à cet adjoint, un minimum de décence et de respect envers ceux pour lesquels ce drapeau et cet hymne signifient quelque chose, à défaut, – si vous partagez ses déclarations – d’en faire part aux Strasbourgeois, et partant, à tous les Français.
Avec mes salutations citoyennes et républicaines,
Jean – Philippe MAURER, Député du Bas-Rhin