La majorité socialiste de l’Eurométropole doit comprendre que trop d’impôt tue l’impôt !
A défaut de jouer la transparence et le débat avec l’ensemble des élus de l’Eurométropole, Robert Herrmann a fait le choix de la communication.
Dans une interview, il annonce que la réalisation du parc des expositions n’est plus une priorité, que le tram vers l’ouest ou la Robertsau se fera peut-être même si rien n’est moins sûr et que la politique de bétonisation dans nos communes va se poursuivre (+3000 logements par an annoncés).
Les deux seules certitudes que laisse transparaître cette médiatisation sont que les impôts locaux de l’Eurométropole vont encore augmenter après les précédentes hausses de 2012, 2013 et surtout 2015 (Dire que le maigre pacte de gouvernance prévoyait la stabilité fiscale pour les trois premières années de ce mandat) mais aussi que l’endettement de l’Eurométropole va encore s’aggraver. Entre le 1/012007 et le 1/01/2015, il est pourtant déjà passé de 149M€ à 484M€.
Cette politique de gribouille, ces effets d’annonce ne sont plus acceptables.
J’avais sollicité dès juin 2014, la réalisation d’un audit des finances de l’ancienne CUS ainsi que de ses sociétés d’économie mixte afin d’avoir une vision juste de la situation financière de notre collectivité.
Cet audit aurait permis de mettre en place un véritable plan de gestion pour les 6 années du mandat que ce soit en matière d’économies de fonctionnement à réaliser, de fiscalité, d’endettement et aussi d’investissements.
Robert Herrmann et sa majorité socialiste ont refusé ma proposition pour faire le choix de continuer d’avancer à l’aveugle et masqués.
Près de deux ans après sa prise de fonction, en remplacement de Jacques Bigot, nous n’avons toujours aucune visibilité. Le plan pluriannuel d’investissement se fait toujours attendre alors même qu’impôts et dettes explosent.
Nos concitoyens n’en peuvent plus de ce matraquage fiscal. Beaucoup de familles moyennes font même le choix de quitter l’Eurométropole avec pour conséquences financières, des rentrées fiscales bien en deçà des projections alors même que les taux progressent.
Cette politique conduit également à une paupérisation de plus en plus importante de la Ville centre, Strasbourg, mais aussi de nombreuses communes de la première et de la deuxième couronne.
Ce que la majorité socialiste de l’Eurométropole n’a toujours pas compris c’est que trop d’impôt tue l’impôt !
Une nouvelle fois, je demande à Robert Herrmann de réaliser un audit des finances de l’Eurométropole, des SEM et des DSP (En particulier pour l’usine d’incinération – SENERVAL) qui permettra de mettre en place un véritable plan de redressement financier de notre collectivité et de ses satellites ainsi qu’un programme pluriannuel d’investissement adapté et utile pour nos territoires.
Il est encore temps de redresser la barre !
L’endettement ne doit plus être considéré comme une fatalité et le matraquage fiscal comme un mal nécessaire.
Une gestion saine et rigoureuse est possible à condition que notre collectivité veuille s’en donner les moyens !
Georges SCHULER
Maire de Reichstett
Président du groupe Eurométropole « Majorité Alsacienne et société civile »