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Crise grecque : déclaration des Républicains

Crise grecque

Le peuple grec s’est exprimé. Nous prenons acte de son vote, que nous respectons.

Ce vote, il faut le dire, éloigne encore un peu plus la Grèce de ses partenaires de la zone euro.

Une monnaie unique implique une solidarité mais surtout des règles et une discipline commune. Il est plus facile de dire « non » au remboursement des dettes que de faire les efforts nécessaires pour reconstruire son économie et retrouver la confiance de ses partenaires. Le peuple grec n’est pas le seul peuple d’Europe. Les pays qui ont conduit des réformes ont droit eux aussi au respect, de même que les créanciers de la Grèce, parmi lesquels se trouve le contribuable français à hauteur de plus de 40 Mds €. Ils ont fait preuve d’une très grande solidarité avec la Grèce et ont le droit d’être traités avec respect.

Tout au long de son mandat, Nicolas Sarkozy a tout fait pour préserver l’unité de la zone euro, en étroite entente avec la Chancelière Merkel. La situation est aujourd’hui très dangereuse.

Lorsqu’on se trouve dans une situation aussi grave, il est indispensable d’agir avec sang-froid, en refusant la tentation de réagir à chaud et sous le coup de l’émotion.

Pendant la campagne, M. Tsipras avait promis au peuple grec qu’il ferait le nécessaire pour parvenir à un accord avec ses partenaires européens. Il est maintenant au pied du mur : prenons-le à ses propres mots. C’est à lui de convaincre ses partenaires. Car c’est la Grèce qui a besoin de la solidarité de ses partenaires européens pour éviter la faillite, pas l’inverse. Une dernière chance doit être laissée au gouvernement grec pour retrouver la place qu’elle a aujourd’hui perdue auprès de ses partenaires européens. Mais il est parfaitement clair que sans engagements publics, précis et vérifiables, un accord n’aurait aucune crédibilité et engagerait la Grèce dans un processus inéluctable de sortie de la zone euro.

En attendant, la priorité, aujourd’hui, est de protéger la zone euro. La sortie de la Grèce de la zone euro aurait des conséquences politiques et économiques que nul ne peut aujourd’hui prévoir, notamment sur la croissance et le niveau des taux d’intérêt. Il est irresponsable de laisser penser l’inverse aux Français.

La situation est aujourd’hui très sérieuse et il est plus que jamais indispensable que les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro se réunissent et prennent les mesures nécessaires pour renforcer l’unité de la zone euro.

Nicolas Sarkozy s’est déjà exprimé en ce sens. Il a proposé la désignation d’un président du gouvernement économique européen qui assurera la coordination de nos politiques économique ; un secrétaire-général de la zone euro qui poserait les bases d’un Trésor européen ; et la transformation du Mécanisme Européen de Stabilité en un Fonds Monétaire Européen capable d’agir avec toute l’efficacité et l’autonomie nécessaire.

Sur tous ces sujets, la France ne doit plus tergiverser. François Hollande a trop souvent donné l’impression de sacrifier l’entente franco-allemande, pourtant indispensable, pour des considérations de politique intérieure et de gestion de sa majorité profondément divisée, dont une partie n’hésite pas à afficher son soutien à la politique de M. Tsipras. Il est temps que les responsables français le comprennent et prennent avec les responsables allemands les initiatives indispensables pour préserver l’euro. Trop de temps a déjà été gaspillé.

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