L’Alsace, la terre de mon histoire mérite un « Oui »
J’ai commencé à parler Alsacien avant d’aller à l’école et d’apprendre le français, c’était la fin des années cinquante, époque où mes grand pères me racontaient les histoires de Hanstrapp, de Ste Odile notre patronne, les histoires des châteaux forts de ses chevaliers. Ma grand mère m’a appris à chanter le D’R HANS’M SCHNOKELOCH.
J’ai appris à l’école qu’une guerre avait fait annexer l’Alsace à l’Allemagne en 1870, mais aussi que mon arrière grand père avait combattu sous l’uniforme allemand durant la 1ere guerre mondiale en 1914 sur les sommets vosgiens. Mon père me raconta, mes grands pères d’abord mobilisés par le France, puis enrôlés de force dans l’armée allemande. Jeune FFI il me narra, l’arrivée des chars du général Leclerc, la libération de l’Alsace par les troupes françaises.
J’ai entendu parler du procès de Bordeaux et du drame d’Oradour où était mêlé des soldats alsaciens, j’ai lu le calvaire des Malgré nous et du camp concentrationnaire soviétique de Tambow
J’ai suivi durant mon enfance, le développement de l’Europe et la place de Strasbourg et de l’Alsace, l’amitié franco allemande garantissant 60 années de paix
Je suis allé voir le zoo de Mulhouse, j’ai passé mon Bepc à Colmar, j’ai été en internat à St Marie aux Mines, je suis allé skier au lac Blanc, au Champ du Feu, je fais du VTT à Saverne au Gaschney.
Je ne me suis jamais posé la question si je suis dans le Haut Rhin ou dans le Bas Rhin
J’ai surtout réalisé que l’Alsace était une terre de France et que les Alsaciens étaient fiers d’être Alsaciens, Français et Européens.
Alors bien sur le 7 avril, je dirai oui à ma région et oui à ce regroupement des trois collectivités. Je dirai oui au Conseil Unique d’Alsace.
Georges Schuler – Maire de Reichstett