Le Mur des noms est légitime, il grave l’Histoire de l’Alsace dans la pierre.
Le Mur des noms des victimes alsaciennes et mosellanes de la seconde guerre mondiale éveille les polémiques. La mémoire impose, elle, le respect. Le respect pour les 134 000 Alsaciens et Mosellans incorporés de force, le respect pour 30.000 d’entre eux, tués ou disparus sur le Front de l’Est… Un respect incarné par les noms et les dates de naissance de 52 000 Alsaciens et Mosellans tués entre 1939 et 1945 appelés à figurer sur le « mur».
Parmi eux, ceux qui ont été déportés et assassinés parce qu’ils étaient juifs, victimes d’un crime imprescriptible contre l’humanité ; ceux qui sont morts en déportation parce qu’ils étaient résistants ; ceux qui sont tombés, les armes à la main, pour la libération de l’Alsace ; les civils morts pendant les affrontements et les bombardements ; ceux qui ont été incorporés de force dans une Armée qui n’était pas la leur et que les conventions internationales consacrent comme les victimes d’un crime de guerre.
Cet engagement, pris il y a de nombreuses années s’inscrit dans le cadre juste du devoir de mémoire envers nos ainés, alors jeunes alsaciens et mosellans pris dans le chaos de l’Histoire.
Les Républicains du Bas-Rhin soutiennent, ici, la démarche mémorielle portée par un Comité Scientifique qui a fait le choix d’écarter tout combattant n’ayant pas reçu la mention « mort pour la France », mention précédée d’enquêtes poussées.
Les Républicains du Bas-Rhin dénoncent les lanceurs de polémique qui prennent plaisir à ouvrir des plaies sensibles, à culpabiliser ou montrer du doigt l’Alsace, alors qu’il s’agit ici de faire entrer dans la mémoire collective des jeunes qui n’ont pour certains pas reçu la moindre sépulture, d’appréhender de la plus sensible des manières notre histoire contemporaine.
Laurent FURST, Président des Républicains 67
Georges SCHULER, Secrétaire Départemental