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Discours de François FILLON au Conseil national du 14-01-17

« Je n’ai qu’un mot d’ordre : unité et engagement total pour la victoire ! »

Discours de François Fillon
Conseil national des Républicains

Seul le prononcé fait foi.

Mes chers amis,

Je suis heureux de me retrouver en famille, avec Les Républicains.

Candidat à la présidence de la République, je ne suis plus l’homme d’un parti, mais je n’oublie pas d’où je viens, je ne vous oublie pas.

Je sais que vous serez en première ligne, je sais que c’est sur le terrain, avec les cadres et les militants de notre mouvement que la victoire à la présidentielle et aux législatives se décidera.

Je suis fier de notre parti qui a su démontrer aux Français sa capacité à organiser une primaire vraiment démocratique.

J’en remercie toutes celles et tous ceux qui ont participé à son organisation, Thierry Solère et Anne Levade en tête.

Notre primaire fut digne. Digne de vous, digne des militants, digne de nos concitoyens qui attendent le meilleur de leurs responsables politiques.

Certes, la compétition était là, mais il y avait du respect, il y avait de l’estime entre nous tous.  Je veux saluer Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko Morizet, Jean-Fréderic Poisson et Jean-François Copé.

J’ai emporté la partie : le score fut franc et sans appel, mais nul n’a vraiment perdu, car au-delà de nos personnes, c’est notre démocratie qui a été victorieuse et c’est une nouvelle image de la droite qui s’est imposée aux yeux des Français.

Avec 4 millions d’électeurs, nous avons mis la barre haute.

Nous verrons si le parti socialiste – jamais avare de leçons démocratiques et toujours prompt à se présenter en parti du peuple – est capable de faire aussi bien…

Quant au Front National, pas de primaires : la démocratie y est remplacée par la généalogie et les querelles familiales.

Après ma victoire, je me suis attelé au rassemblement de toutes les forces et toutes les sensibilités de ma famille politique.

J’ai tendu la main à tout le monde et tout le monde l’a saisie.

Vous serez les fers de lance de ma campagne ; les élus, les cadres et les militants de métropole, de l’Outre mer et des français de l’étranger ;  j’aurai besoin de chacune et chacun d’entre vous.

Pas de calcul, pas de dispersion, pas d’égo, je n’ai qu’un mot d’ordre : unité et engagement total pour la victoire !

Laissez les scénarios aux scénaristes, laissez les sondages aux sondeurs, ne nous laissons ni enivrer par les bonnes nouvelles, ni abattre par les moins bonnes : une campagne présidentielle réclame sang-froid et ardeur.

La victoire récompensera le camp le plus décidé.

Ne cédez à aucune intimidation.

On nous accuse de vouloir redresser la France avec énergie… Assumez et ripostez car c’est nous qui avons raison de penser que la situation réclame du courage !

On nous accuse de défendre les valeurs françaises. Assumez et ripostez car il n’y a pas à s’excuser d’être patriote et d’avoir du bon sens !

Je ne vais pas changer ce que je crois et ce que je veux en fonction des vapeurs des uns et des injonctions du microcosme. Il y a deux mois, je n’étais pas son candidat favori ; je n’ai pas l’intention de le devenir.

Ça n’est pas de l’obstination, c’est tout simplement que j’ai mes convictions et la certitude que mon projet peut redresser notre pays.

Ce projet, je vais l’expliquer, je vais le préciser, l’enrichir de vos meilleures idées, mais pas de zigzags, pas de camomille. Je m’appelle François Fillon, pas François Hollande !

Pour moi, la démocratie, ça n’est pas des convictions pour les primaires, d’autres convictions pour la présidentielle et pourquoi pas encore des convictions pour les législatives.

On n’est pas sous la IVème République et, surtout, la France est en état d’urgence.

Avec 6 millions de Français à Pôle emploi, avec cette croissance maigrelette qui ne stoppera pas la précarisation du pays, avec 2000 milliards de dettes, avec les extrémistes qui fondent vers le pouvoir, avec l’Europe qui se traine et face à la menace du totalitarisme islamique, moi, je ne vois pas l’élection de 2017 comme celle d’une alternance classique.

Non, ce doit être le point de départ d’un peuple qui, par tous ses instincts de vie, se met à l’offensive et à l’action.

Nous n’avons pas d’autre choix que d’aller à fond, pas d’autre alternative que d’oser le maximum.

Mes adversaires pensent que les Français n’aspirent qu’à conserver le peu qu’ils ont. C’est la théorie du partage des miettes.

Je pense le contraire, je pense que les Français sont prêts à s’engager pour plus qu’ils n’ont. En cela, mon projet est, pour eux, l’opportunité de secouer ce système qui les bride et les appauvrit.

Avec vous, je me bats pour redresser notre pays et lui donner un avenir, pas pour ruser avec lui et passer entre les gouttes.

Je me bats pour le progrès économique et social. Le progrès est toujours une dispute sur nous-mêmes, avec nos conservatismes, nos égoïsmes, nos peurs.

Personne ne nous fera de cadeaux : ni le nouveau président américain, ni celui de la Chine. Ne rêvons pas d’une soudaine croissance internationale qui viendrait nous tirer d’affaire.

De nous dépendent notre avenir et celui de nos enfants.

Evidemment, nous pourrions, comme la gauche, mettre en sourdine la vérité, mettre l’intérêt national de côté, mettre de l’eau dans notre vin… Mais ce serait de la lâcheté et vous n’êtes pas lâches ; ce serait au surplus ne pas avoir compris la colère qui gronde.

Les Français en ont plus qu’assez des demi-mesures.

Quant à nos électeurs, ceux qui forment le cœur de la droite : ils veulent un cap et des choix clairs. Liberté, autorité, fierté nationale : c’est leur message et c’est le mien.

Alors certes, la force et la franchise de mon projet m’exposent aux blâmes et aux caricatures de ceux qui sont mous et flous.

Les balles sifflent de partout. Visiblement, je gène et visiblement on cherche à vous intimider.

Lors de leur premier débat télévisé, les socialistes ont plus prononcé mon nom que celui de la France.

« Tous contre Fillon !», « tous contre la droite », tous contre ces « pauvres » électeurs de la primaire qui, nous répète-t-on, ne représentent que 4 millions de Français.

Mais il ne suffit pas d’être contre, encore faut-il avoir quelque chose à dire.

Qu’ont-ils à dire et à proposer ceux qui nous mitraillent ? Qu’ont-ils à dire ceux qui nous caricaturent et qui n’aiment la droite que lorsqu’elle marche à l’ombre ?

Rien de nouveau, rien de sérieux pour répondre à l’urgence d’un pays qui décroche.

Le déclin est là, la colère monte, mais ces gens-là vous disent qu’il ne faut rien changer. Contre le redressement national, mes adversaires ont rédigé leurs tracts : « sang et larmes » « purge », « casse sociale », et pourquoi pas l’apocalypse !

Il m’arrive d’entendre certains à droite utiliser les mêmes mots que la gauche… Que ma victoire ait pu décevoir certains je puis le concevoir, mais j’attends de mon parti de la responsabilité et de la discipline.

La casse sociale, elle est là, sous nos yeux ! Elle truffe le bilan de François Hollande et de ses anciens ministres qui aujourd’hui nous donnent des leçons.

Je vaincrai leurs mensonges, je vaincrai ceux qui prétendent réenchanter la France en lui jouant un air de pipeau. La vérité, la raison, le courage, seront plus forts que les tartarinades habituelles.

Quel que soit le vainqueur de ces primaires, il y aura bien, entre nous, une différence de fond : moi, je veux relancer la France ; à gauche, on veut l’assister dans son déclin, Mr Macron compris, Mme Le Pen aussi.

A cette capitulation, j’oppose un chemin plus grand, plus droit, un chemin exigeant mais tellement plus engageant puisqu’il s’agit de faire de la France une puissance gagnante. La première puissance européenne d’ici 10 ans.

Nous allons larguer les amarres et nous détacher de cette chape de plomb idéologique qui a piétiné l’amour de la France, piétiné le goût du travail, piétiné la récompense du mérite, piétiné le sens de l’autorité, piétiné ce qu’il y a de plus lumineux en nous : la liberté.

J’ai appelé cela la révolution du bon sens !

Je regarde l’horizon proche et je vois ce que la France pourrait être si nous prenons fermement les choses en mains.

Le pays de l’audace plutôt que celui de la bureaucratie, le pays de l’emploi plutôt que celui des 3000 pages du code du travail, le pays qui investit dans l’avenir plutôt que d’étouffer sous sa dette, le pays du dialogue social plutôt que celui des diktats syndicaux, le pays de la solidarité non celui de l’assistance, le pays des initiatives plutôt que celui des circulaires.

D’une société soumise où tout est nivelé, encadré, figé au nom d’un misérabilisme mou, nous passerons à une société d’engagés et d’engagements.

Avec tous les Français qui veulent réussir, je fonce pour une France du plein emploi, une France productive. C‘est ma priorité absolue.

Il faut travailler tous pour produire plus et gagner plus. Et il faut en parallèle remettre nos finances publiques en ordre afin de mettre un terme au cercle vicieux : toujours plus de dépenses, toujours plus de déficits et donc toujours plus d’impôts et de charges.

Je baisserai massivement les charges qui pèsent sur le coût du travail et sur la feuille de paye ; je donnerai aux entreprises la liberté de négocier avec leurs salariés ; je reverrai notre système éducatif, généraliserai l’apprentissage, refonderai la formation professionnelle, développerai le statut d’autoentrepreneur, créerai celui de prestataire indépendant, miserai à fond sur les technologies, réformerai l’assurance chômage.

Je veux plus de confiance pour ceux qui font tourner les moteurs de l’économie française. Je préfère valoriser les fortunes françaises qui investissent en France plutôt que de ramper devant les fortunes étrangères.

La meilleure politique sociale c’est celle qui donne du boulot à ceux qui n’en ont pas et qui permet à ceux qui en ont un de progresser dans leur carrière et leur salaire.

Je veux agir pour les jeunes qui se cassent les dents sur la rigidité du code du travail.

Agir pour les chômeurs qui préfèrent bosser le dimanche plutôt que de pointer à Pôle emploi le lundi. Pour les ouvriers qui préfèrent travailler un peu plus que de ne plus travailler du tout.

Les socialistes redécouvrent les heures supplémentaires défiscalisées qu’ils avaient supprimées par revanche idéologique. Et certains d’entre vous se demandent s’il ne faudrait pas revenir à ce dispositif…

Non, et je m’explique.

Notre projet repose sur l’allongement de la durée du travail, par la négociation, par la liberté donnée aux acteurs de terrain de discuter et de décider par eux-mêmes et pour eux-mêmes.

La durée du travail dans l’entreprise se définit principalement par un critère : c’est le seuil de déclenchement des heures supplémentaires.

Si on réintroduit la défiscalisation des heures supplémentaires, alors l’intérêt de négocier un allongement de la durée du travail disparaît : pour les salariés et même les entreprises, il vaudra bien mieux rester aux 35 heures et bénéficier des avantages fiscaux et sociaux dès la 36e heure…

Par ailleurs, cette mesure se heurte à un problème de logique.

La gauche a imposé les 35 heures et on y a ajouté des baisses de charges pour compenser la perte de compétitivité des entreprises. Franchement est-il raisonnable de dépenser massivement de l’argent public pour réduire le temps de travail, puis à nouveau pour l’augmenter ?

En 2007, nous avions introduit la défiscalisation des heures supplémentaires pour assouplir les 35 heures. On avait aménagé le symbole. Nous savons que cela n’a pas permis de restaurer la compétitivité de notre économie et de réduire le chômage.

Moi, je veux en sortir vraiment pour imprimer une autre culture, celle de la négociation.

Les Français en seront-ils récompensés ? Evidemment, car lorsqu’ils travailleront plus, ils gagneront plus qu’aujourd’hui.

Pour réussir, toute négociation d’entreprise, avec accord majoritaire, cherche un compromis gagnant/gagnant.

Ce que je veux faire, d’autres pays l’ont fait. Il ne s’agit pas de les copier mais de méditer leurs résultats.

Il y a une dizaine d’années, l’Allemagne avait un taux de chômage supérieur au nôtre. Depuis, il a été divisé par deux grâce à une réforme courageuse de son marché de l’emploi.

4 millions d’emplois ont été créés chez nos voisins tandis que le nombre de nos emplois dans le secteur marchand est resté identique.

Par sa productivité retrouvée, l’Allemagne voit sa caisse d’assurance chômage dégager des excédents record alors que notre Unedic aligne les déficits.

Depuis 10 ans, l’assurance maladie allemande est, elle aussi, en excédent tandis que notre sécurité sociale a enregistré 100 milliards d’euros de déficits.

Outre-Rhin, les salaires ont récemment monté de 4% en moyenne ; chez nous, c’est à peine mieux que la stagnation.

Ceux qui prétendent qu’en Allemagne c’est « l’austérité » et qui défendent notre modèle économique et social avec des trémolos dans la voix, sont les mêmes qui qualifient mon projet de « brutal ».

C’est l’échec actuel qui est brutal, ça n’est pas mon projet !

Mon projet est responsable et efficace.

Contrairement à ce que j’ai pu lire, il n’est pas récessionniste ou déflationniste.

Je n’envisage pas de faire chuter les salaires, je souhaite au contraire les débloquer par plus de travail ; je ne milite pas pour la fin de toutes les dépenses publiques, je souhaite les ramener de 57% du PIB à 49% en 5 ans ; je ne mets pas fin à l’administration française et ses 5 millions et demi d’agents publics, j’en réduis le nombre de 8% sur un quinquennat ; je ne prétends pas revenir à l’équilibre de nos comptes publics en 2018 mais en 2022 ; je ne stérilise pas l’investissement puisque je veux, au contraire, le stimuler par une fiscalité plus favorable et par des privatisations dont les bénéfices seraient injectés dans des grands projets technologiques ; je n’oublie pas les Français puisque je propose 10 milliards de pouvoir d’achat supplémentaire pour les salariés à travers la suppression de la cotisation salariale maladie et une politique familiale renforcée.

Je ne sous-estime pas les efforts de mon plan mais il est raisonnable et totalement tourné vers l’amélioration de la vie des Français.

La souffrance ne fait pas une politique, mais le renoncement pas davantage.

La mécanique du déclin économique et social de notre pays est connue.

La montée sans fin des dépenses et des prélèvements publics étrangle la production privée. Dès lors, ce sont les importations qui répondent à la demande au détriment de l’emploi.

Le chômage de masse a fait basculer des pans entiers de la population et du territoire dans la pauvreté.  D’où la pression en faveur de transferts sociaux accrus qui sont financés dans un premier temps par la dette mais qui appellent inévitablement de nouveaux impôts.

Je veux casser cette spirale infernale. Je veux la casser non par l’austérité et la déflation mais par la production et la reflation.

Je vais libérer l’activité de tous les secteurs d’activité qui ont été bloqués par le matraquage réglementaire et fiscal : l’agriculture, l’industrie, les services, la construction.

Nous effectuerons une marche de fond pour améliorer tous les facteurs de production, du travail à l’innovation en passant par le financement et l’énergie.

Nous libérerons l’activité tout en veillant non pas à la protection des postes mais à celle des personnes, notamment par un effort d’éducation et de formation tout au long de la vie.

Et cette restauration d’une production française compétitive permettra de distribuer les richesses créées au lieu d’égaliser la misère comme aujourd’hui.

Le revenu moyen d’un Français est inférieur de près de 13 % à celui d’un Allemand. Nos concitoyens sont étouffés par la croissance molle, le chômage et les impôts. Nous allons les laisser de nouveau respirer !

La liberté, je la mêle à la France unie et fraternelle telle que je la veux.

La France unie attachée à une certaine idée de la famille, a été dédaignée. Je la protégerai et lui redonnerai ses droits, car la famille est l’un des piliers de notre société.

La France unie se joue à l’Ecole de la République.

Elle qui doit transmettre les savoirs fondamentaux autour desquels nous devons concentrer les efforts plutôt que de multiplier les activités périphériques.

L’Ecole, préparant à un métier avec une valorisation massive de l’alternance.

L’Ecole de la République, symbolisée par le port d’un uniforme scolaire donnant à tous les élèves, quelles que soient leurs origines, le goût d’être ensemble, tous égaux.

La France unie exige l’autorité de l’Etat, l’autorité de la loi, la nécessité de l’ordre.

Il faut mettre les mots sur les actes. Et je rappelle ce que j’ai déjà dit puisqu’il faut bien que ceux qui se jouent des lois l’entendent cinq sur cinq.

Un délinquant n’est pas un mineur qui se cherche. C’est un délinquant !

Un criminel n’est pas une victime. C’est un criminel !

Un djihadiste n’est pas un « déséquilibré » : c’est un terroriste !

La sécurité doit être partout et pour tous, avec des forces de l’ordre modernisées et une Justice ferme et rapide.

L’impunité zéro doit être la règle !

Je veux rétablir les peines planchers pour les récidivistes.

Un délit : une sanction ! Voilà la règle qui doit être parfaitement claire pour les délinquants.

La France unie n’est pas une addition de communautés et de clans.

Elle a une identité, des coutumes, une culture, un drapeau.

Le repli communautariste est un danger.

Les 66 millions de Français ne doivent pas être encouragés à dire «et moi et moi et moi », mais entrainés à dire « et nous » !

Le patriotisme est la seule façon de transcender nos origines et  nos religions.

L’immigration sans intégration, sans assimilation, doit être stoppée.

Dans la République française, les étrangers ont des devoirs avant de réclamer tous les droits.

C’est une question d’unité nationale. Mais c’est aussi une question de courtoisie car quand on entre dans la maison d’autrui, on n’y impose pas ses lois !

Je veux réduire l’immigration à un strict minimum, en l’organisant par quotas, en fonction de nos besoins économiques et de nos capacités d’intégration.

A ceux que nous avons choisi d’accueillir, je veux que nous disions, avec précision et clarté, ce que nous exigeons d’eux : exercer un travail, s’approprier notre langue, respecter nos règles communes.

Aux vrais réfugiés politiques, l’honneur commande que la France tende sa main. Mais avec les clandestins, elle doit être inflexible.

Je veux que nous mettions les Etats d’origine en face de leurs responsabilités, pour qu’ils prennent leur part de la maîtrise des flux migratoires et qu’ils s’impliquent dans le retour de leurs ressortissants.

Je conditionnerai l’aide au développement à leur coopération.

L’Islam radical mine nos concitoyens musulmans. Il les infiltre, il les prend en otage.

Les fanatiques détestent ce que nous sommes. Je les combattrai sans relâche et sans pitié.

Je veux un strict contrôle administratif du culte musulman, tant que son ancrage dans la République ne sera pas pleinement achevé.

Je veux la dissolution immédiate de tous les mouvements qui se réclament du « salafisme » ou des frères musulmans.

Je veux qu’on retire leur nationalité aux français qui sont parti nous combattre en Syrie et en Irak.

Autour de nous, le monde est traversé de menaces et il nous lance ses défis.

La fin de la guerre froide puis le choc du 11 septembre ont provoqué une déflagration du système international et un retour fulgurant de l’Histoire, avec ses rapports de force géopolitiques et ses crispations identitaires.

On ne répondra pas à cette surchauffe en se repliant médiocrement derrière nos frontières.

J’appelle de mes vœux une France souveraine, appuyée par des forces militaires dont les moyens seront augmentés.

Ma vision des relations internationales est commandée par les intérêts de notre pays et par eux seuls.

Quel que soit celui qui dirige le Kremlin à Moscou, et quel que soit celui qui dirige la Maison Blanche à Washington, l’amitié n’a rien à faire quand on défend la place de la France dans le monde et la sécurité des Français.

Dans ce monde, les dirigeants passent, les régimes évoluent, les nations demeurent.

La France n’y tiendra son rang que par une politique d’indépendance nationale.

Elle doit être libre.

Libre de combattre le totalitarisme islamique avec tous les acteurs de la région sans aucune exclusive.

Libre de dire non aux Etats-Unis quand ils imposent des sanctions monétaires dans le monde.

Libre de parler avec la Russie avec franchise.

Evidemment, pour cela, il faut un vrai président de la République.

La souveraineté française ne peut être incarnée par un homme qui navigue à vue dans son propre pays.

Avec François Hollande, la France a payé le prix fort pour apprendre qu’on n’existe pas, si l’on ne sait ce qu’on veut, ni où l’on va.

Dans ce vingt et unième siècle qui bascule vers le continent asiatique, l’Europe doit constituer pour la France un amplificateur de souveraineté.

Je ne parle pas du projet de fédérations d’Etats auquel je n’ai jamais cru ni de l’Europe communautaire et ses normes byzantines.

Je parle de l’Europe des nations, unies pour défendre la civilisation européenne et leur avenir commun.

Je parle d’une Europe politique concentrée sur ses priorités stratégiques.
Je parle d’une Europe appuyée sur l’euro, qui peut devenir un atout entre les mains d’un gouvernement économique européen.

Je parle d’une Europe de la sécurité partagée, dans laquelle chaque Etat, y compris l’Allemagne, prendra sa part du fardeau de l’effort militaire.

Cette Europe, il faut la construire, demain – et y parler d’une voix claire !

Voilà mes amis, le sens de mon projet et l’ambition française qui doivent dicter notre unité et nos efforts.

L’ampleur et l’urgence du redressement national nous commandera d’agir fort et vite, avec pour première priorité l’emploi et la croissance.

Nous devons entendre les Français. Nous devons entendre leur demande d’honnêteté, de courage et de vérité. Face aux conservateurs de tout poil, nous devons aussi faire le choix de la modernité. La société change à la vitesse de l’électron. Nos enfants vont plus vite que nous. L’autorité du sommet sur la base ne suffit plus à organiser une société où les individus cherchent à décider pour eux-mêmes et par eux-mêmes. Je reviens des Etats-Unis où j’ai vu cette modernité en marche. Les entreprises françaises sont prêtes à relever les défis du monde nouveau, pour peu qu’on ne leur mette pas les bâtons dans les roues – ou les taxes sur les robots comme le propose un socialiste certes jeune mais bien ancré dans le monde d’hier. A nous d’entendre aussi les demandes de cette société qui réclame du partage. A nous d’entendre la volonté des femmes de s’investir dans la vie publique, à tous les niveaux, pas seulement en tant que conseillères municipales. Nos investitures pour les législatives sont en cours. En matière de parité, nous partons de loin. Nous aurons du mal à parvenir à 50%. Mais ne donnons pas de nous une image vieillotte et misogyne. La parité n’est pas une contrainte. C’est une condition indispensable de l’unité nationale. Je veillerai à ce que dans les semaines qui viennent, le nombre de femmes investies aux législatives soit en augmentation significative.

Entendons aussi les Français quand ils réclament des élus efficaces et disponibles. Entendons leurs interrogations et parfois leur colère face à une démocratie qu’ils jugent lointaine et privilégiée. L’exercice des mandats en 2017 n’obéit plus aux mêmes règles qu’aux débuts de la Vème République.  C’est pourquoi je ne reviendrai pas sur la loi sur le cumul des mandats. Comment nos concitoyens pourraient-ils comprendre que nous nous occupions de nous-mêmes au lieu de nous occuper d’eux. Je vous le dis aujourd’hui, avec franchise et amitié : ce serait un bien mauvais début de mandat, pour moi comme pour tous les parlementaires de notre majorité.

Notre priorité, ce sont les Français. Notre priorité, c’est le projet pour redresser la France.

Maintenant, nous avons quatre mois.

L’aventure mobilisera 100% de notre énergie. Il faudra tracer à travers les doutes, les vents contraires, les attaques.

Je vous entraine dans une bataille franche, sans artifice, une bataille d’intérêt national, mais c’est la bataille gagnante de celles et ceux qui aiment la France.

Vive la France et vive la République !

 

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