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Quand le commercial relègue au second plan la dimension spirituelle et culturelle de Noël…

christkindelsmarik

La réponse apportée par le premier adjoint au maire de Strasbourg, Alain Fontanel, à celles et ceux qui font part de l’étonnement face à la suppression de la porte située place Broglie indiquant « Christkindelsmärik », est pour le moins surprenante.

Lors de l’édition 2015, il était concevable que pour des questions de sécurité et d’accès, le dispositif soit modifié dans l’urgence et justifie l’enlèvement de cette arche. Les attaques sanglantes venaient de frapper Paris et il fallait réagir dans l’urgence. La question du maintien du marché de Noël se posait même.
Pour l’édition 2016, les contraintes sont hélas connues depuis longtemps. La ville avait largement le temps de s’y adapter et surtout d’apporter des réponses nouvelles.
En douze mois, la conception d’un nouveau portique adapté aux nouvelles conditions d’accès aurait pu être envisagée. Un autre lieu d’implantation aurait aussi pu être trouvé.
Hélas, l’imagination n’a pas été au rendez-vous. La volonté de trouver peut-être aussi ? La mention « Christkindelsmärik » a disparu, laissant libre court à toutes les interprétations.
Cette réponse de Monsieur Fontanel donne même l’impression que l’argument de la sécurité est tombé à pic pour se débarrasser de cette appellation « Christkindelsmärik », peut être trop encombrante pour cette majorité-là …

Lorsque le premier adjoint ce Roland Ries déclare « il ne s’agit pas d’un marché religieux » en précisant qu’il est à visée économique pour les commerçants qui y possèdent ou y louent un chalet, il reconnait de manière spectaculaire qu’aux yeux de cette municipalité, le marché de Noël ne constitue plus qu’un évènement commercial, une sorte de grande foire où le commercial a totalement relégué au deuxième voire troisième plan la dimension culturelle et spirituelle du Christkindelsmärik.

Quel aveu attristant et si matérialiste !

Les chants de Noël ont d’ailleurs disparu depuis des lustres des rues de « la Capitale de Noël », y compris le jour même de l’inauguration officielle, au pied du grand Sapin. Difficile aussi de trouver une chorale dans les rues strasbourgeoises comme cela se fait beaucoup en Allemagne. Elles sont cantonnées aux Eglises.

Cette période de l’année offre sans doute un bol d’air économique important pour notre agglomération et pour toute notre région mais ce n’est pas une raison pour minimiser voire oublier son aspect culturelle et spirituel.

Outre ces questions, celle de l’authenticité devrait aussi être abordée. Le grand sapin en est le parfait symbole. Pour le décorer, Antoinette Pflimlin faisait réaliser des décorations spécifiques auprès des artisans locaux ce qui donnait au grand sapin une allure unique et inimitable.
Depuis son départ, le Made in China a pris le relais conférant au roi de la place Kléber un aspect banal, uniforme à ce qui se fait dans beaucoup de grandes villes du monde, sans âme. Certains prétendent que Strasbourg pourrait même perdre son statut de capitale … de Noël !

Je ne souhaite pas tomber dans la facilité du « c’était mieux avant » mais je défends résolument l’idée que cela peut-être mieux demain en alliant de manière intelligente les aspects commerciaux et culturels tout en recherchant l’authenticité, en redonnant du sens à Noël !

 

Geoffroy LEBOLD
Secrétaire départemental adjoint des Républicains du Bas-Rhin, Conseiller National

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