2ème phase du TGV Rhin-Rhône : réaction de Philippe Richert, Guy-Dominique Kennel et Charles Buttner aux déclarations du Ministre des Transport
Le Ministre des Transports Frédéric Cuvillier, dans une interview à la presse, a qualifié d’indécente la démarche transpartisane des élus Alsaciens demandant le maintien de la 2ème phase du TGV Rhin-Rhône parmi les priorités du Gouvernement en matière de grande vitesse.
Il convient de rappeler que Philippe Richert, Président du Conseil Régional d’Alsace, Ancien Ministre, accompagné d’une délégation d’élus comprenant outre, les présidents des deux Conseils Généraux Charles Buttner et Guy-Dominique Kennel et le Maire de Strasbourg, Roland Ries, le Président de Mulhouse Alsace Agglomération, Jean-Marie BOCKEL et de nombreux parlementaires Alsaciens, a rencontré le Ministre des Transports à l’invitation de ce dernier.
Ces élus ont légitimement fait part au Ministre des attentes, notamment par rapport à la LGV Rhin Rhône, exprimées par l’ensemble de leurs assemblées délibérantes.
Le ministre indique que 9 milliards d’euros ont été investis en 10 ans pour les deux LGV Est et Rhin Rhône. Ce montant ne doit pas faire oublier que la grande partie de ces financements, auxquels l’Alsace a largement contribué, a servi à des travaux hors du territoire alsacien. Les travaux concernant précisément le territoire régional sont encore en cours avec la 2ème phase du TGV Est Européen et on peut rappeler que les collectivités alsaciennes ont apportés près d’un milliard d’Euros pour réaliser ces deux LGV contrairement aux opérations précédentes financées par le niveau national.
Il est par ailleurs inexact d’affirmer que nous exigeons 1 milliard supplémentaire d’investissements.
Le tronçon Belfort-Mulhouse est chiffré a 850 millions d’euros, dont 250 millions d’euros sont pris en charge par l’Union Européenne. Les collectivités Alsacienne seront par ailleurs appelées à contribuer à la réalisation de la 2ème phase de la LGV Rhin-Rhône et ont d’ores et déjà entériné un accord ferme sur la répartition de leur effort respectif. La part résiduelle de l’Etat est évaluée à 300 M€ pour cette partie de travaux.
La rhétorique qui consiste par ailleurs à opposer les territoires entre eux est indigne d’un Ministre de la République.
Les élus Alsaciens se sont rendus dans un esprit constructif à la rencontre proposée par le Ministre des Transports. « Nous avions le sentiment d’avoir été ni écoutés ni entendus. Nous pouvons désormais après les dernières déclarations du Ministre Cuvillier nous sentir insultés. »