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Réveillon à Strasbourg : des violences urbaines inacceptables

Les violences urbaines, notamment la nuit de la Saint Sylvestre avaient atteint leur apogée en 2000. Cette année symbole pour Strasbourg avait vu officiellement 1800 véhicules directement ou par propagation incendiés et officiellement 51 rien que le soir de la saint sylvestre.
10 ans après les choses ont changé.

La police n’a plus besoin de se cacher pour faire son travail. Les sirènes et les gyrophares des véhicules de police, des pompiers ou du samu ne sont plus interdits par les autorités. Les délinquants ne sont plus envoyés en vacances pour les éloigner de Strasbourg pour les vacances de Noël. La ville n’organise plus ce grand barnum qu’était Mix Max, gabegie financière sans aucun effet sur les violences.

En 2008, nous savons qu’il y a eu 716 véhicules directement ou par propagation incendiés sur la CUS. Cela représentait une baisse de plus de 60 %.
Ce résultat était le fruit d’un travail de longue haleine qui faisait de la sécurité une véritable priorité. Au cours de cette période,  les effectifs de la police municipale ont été considérablement augmentés, la vidéosurveillance développée sans oublier la mise en place d’une véritable politique urbanistique et sociale dans les secteurs touchés par ce phénomène.

Malheureusement, ces résultats stagnent voire se dégradent depuis 3 ans. Les chiffres de la délinquance sur Strasbourg et la CUS  ne nous sont d’ailleurs plus communiqués, ni par la ville ou la CUS, ni par la préfecture. Nous revenons à certains travers qui avaient fait tant de mal dans les années 90 comme la négation de la délinquance  or casser le thermomètre n’a jamais fait baisser la fièvre.
Les années précédentes, cette transparence n’avait pourtant jamais nuit à la baisse de la délinquance. Pour ma part, je demande qu’elle soit rétablie car nos concitoyens ont besoin de cette transparence. Avec de telles pratiques, ils finiront par ne plus croire en la parole publique.
Il est d’ailleurs tout de même étrange qu’on nous explique qu’il n’y a pas de chiffre alors que nous assistons à une autosatisfaction générale sur la baisse des violences. Si les exactions ont baissé durant les dernières fêtes, qu’on nous communique alors le bilan détaillé ! D’ailleurs je ne sais plus qui croire ; le sénateur-Maire PS de Strasbourg qui affirme que tout va bien et que les chiffres sont bons pour Strasbourg ou la CUS ou le Parti Socialiste qui, par la voix de Jean-Jacques Urvoas, trouve ce bilan minimaliste ?

Malheureusement, ces fameux chiffres pour Strasbourg et la CUS, nous ne les auront pas car ils sont bien éloignés du discours d’autosatisfaction du moment. A la fourrière communautaire, alors qu’il existe d’autres lieux de stockage maintenus secrets sur la CUS, ce sont plus de 60 véhicules incendiés qui étaient entreposés hier matin à 11h00.
Sous le manteau, certains acteurs, même s’ils ont été bien briffés depuis l’année dernière, avancent le nombre d’environ 65 véhicules incendiés durant cette seule nuit.
Ce n’est pas acceptable ! Ceux qui expliquent à nouveau aujourd’hui que la police ne doit pas être trop visible pour ne pas provoquer les délinquants se trompent. Il est irresponsable de vouloir abandonner une partie du territoire aux délinquants. Ce n’est en tout cas pas ma conception de la sécurité publique.

Ceux qui, pour des questions purement idéologiques, ont stoppé les extensions de la vidéosurveillance, ont refusé d’accorder des moyens supplémentaires à la police municipale, n’ont procédé à aucune création de poste de policier municipal, sont manifestement dans l’erreur.Nous ne devons pas avoir peur de poursuivre les efforts entamés par le passé pour résorber définitivement le phénomène de la délinquance.Strasbourg et la CUS, doivent faire confiance à la police, aux pompiers et à tous les acteurs qui font un travail au quotidien extraordinaire pour lutter contre ce phénomène mais elles doivent aussi leur donner les moyens d’agir. Les enfermer dans un corset idéologique, ne fera avancer en rien les résultats.

Pour arriver à franchir ce palier atteint depuis 3 ans, nous avons besoin d’une véritable volonté politique.  Cette volonté, je ne la vois malheureusement pas !

Jean-Emmanuel ROBERT
Conseiller Municipal et Communautaire de Strasbourg

http://www.jeanemmanuelrobert.com

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