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Cession de la SIG Basket Strasbourg

rg-conseil

Conseil de la Communauté Urbaine de Strasbourg du 9 avril 2010

Interpellation de Monsieur Robert Grossmann

Titre : Cession de la SIG

Monsieur le Président,

Le 5 février dernier notre assemblée a approuvé une convention financière liant la Communauté Urbaine à la SIG pour un montant de 432 000 euros, faisant de notre collectivité le second financeur de la SIG après la Ville de Strasbourg. Cet engagement est complété par un marché de promotion de l’image de la CUS de 155 000 Euros TTC.

Monsieur le Président, en tant que maire d’Illkirch vous avez fait le choix, comme votre collègue Roland Ries, de céder les parts détenues par les villes d’Illkirch et de Strasbourg à des investisseurs privés en lançant un appel public à la concurrence. La commission chargée d’étudier les différentes candidatures s’est récemment prononcée en faveur du projet d’Alain Saint-Michel. Ce choix est aujourd’hui loin de faire l’unanimité.
C’est pourquoi, je souhaite attirer votre attention sur ce que l’on appelle déjà dans tous les milieux sportifs « l’affaire de la SIG »

Un certain nombre d’irrégularités semble avoir entaché les délibérations et le vote INDICATIF de la commission dont d’ailleurs la composition pose rétroactivement elle aussi problème.

A ce propos j’aimerais que vous nous précisiez sa composition en nous indiquant qui représentait quelle collectivité ainsi que les parts proportionnelles de chaque collectivité.

Cette « affaire » mérite des éclaircissements et une information de tous nos collègues ce qui est aussi le but de cette interpellation.

Personne au sein de notre assemblée ne souhaite que se reproduise un scénario identique à celui rencontré lors de la revente du Racing Club de Strasbourg qui, plus de 10 ans après, ne s’en est toujours pas remis.

Dans cette cession, l’ensemble des collectivités partenaires de ce club doivent veiller à préserver les intérêts de l’un des plus beaux fleurons du sport professionnel régional.
Or, à la lecture des déclarations de l’actuel président de la SIG qui parle et je le cite, « d’un jugement politisé à outrance » ou de celles de M. WILM qui a déclaré avoir « peur que ce choix ait été dicté par des considérations autres que sportive et financière », nous pouvons être légitimement inquiets.

Une composition partiale de la commission chargée de départager les différentes candidatures pourrait aboutir demain à une contestation devant les tribunaux de cette cession.
De plus, la violation du secret des délibérés dont s’est rendu coupable, dans l’édition des DNA du dimanche 28 mars, le Président de la commission d’attribution, M. Serge Oehler, constitue un second motif de recours.
M. Oehler a en effet indiqué le sens du vote de M. Merger en affirmant, au mépris du droit, qu’outre celui de M. Merger, les suffrages de trois personnes se sont tournés vers le projet Wilm alors qu’il était expressément mentionné que le vote « s’est tenu à bulletin secret ».

Aussi, monsieur le président, je souhaite que vous nous exposiez clairement le processus ayant abouti à ce choix.

Je souhaite que vous rendiez public les observations et les notes élaborées par les services de la communauté urbaine et de la Ville de Strasbourg ayant permis aux membres du jury de départager les 3 dossiers.

Je souhaite que vous nous apportiez les garanties nécessaires sur la légalité de la procédure. Est-elle bien incontestable ou risque-t-elle d’être annulée demain par un tribunal comme le laissent entendre un certain nombre de juristes?

Enfin, monsieur le Président, ce choix que beaucoup qualifient de politique en faveur du dossier Saint-Michel était-il bien le meilleur tant sur le plan sportif que financier ? Etes-vous bien certain qu’au bout de deux à trois années, les actuels acheteurs ne revendront pas leurs parts à un investisseur peu scrupuleux, en réalisant au passage une généreuse plus-value.

Nous avons vécu une telle situation surréaliste avec le Racing Club de Strasbourg, je souhaite vivement que la SIG, que nous soutenons financièrement depuis des années, ne connaisse pas le même funeste destin.

Robert GROSSMANN

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