Antoine HERTH : Pour François Hollande, l’agriculture est devenue un handicap pour notre économie
A l’heure où se décide à Bruxelles le budget européen pour les sept années à venir, je suis très inquiet de constater que François Hollande et son ministre de l’agriculture renoncent à défendre le maintien du budget de la PAC.
Il est inadmissible que François Hollande oppose « politique de croissance » et « PAC ». C’est la première fois dans notre histoire qu’un président de la République considère l’agriculture comme un handicap pour notre économie. Nous ne pouvons pas l’accepter. J’ajoute que le secteur agro-alimentaire tire la croissance des exportations françaises et qu’avec l’aéronautique, il est le seul secteur dont la balance commerciale est excédentaire.
L’agriculture est une part essentielle de notre avenir ! Elle est un atout hautement stratégique, pour la France et pour l’Europe.
L’agriculture n’est pas seulement une part de notre identité nationale et de notre patrimoine culturel, elle est également un atout économique d’indépendance et de souveraineté, et une garantie de qualité et de sécurité alimentaire pour chaque Français.
Pour l’UMP, renforcer la compétitivité et la qualité de notre agriculture et maintenir les moyens de la PAC doivent être des priorités.
Fidèle à nos convictions, il faut affermir le principe fondateur de la PAC : la préférence communautaire. Il ne s’agit pas de faire de l’Europe une forteresse mais de protéger légitimement le marché agricole européen des variations brutales des cours mondiaux et des importations à bas prix, à cause du moins-disant sanitaire et social.
Antoine HERTH
Député du Bas-Rhin
Secrétaire national chargé de l’agriculture