Conférence sociale : des paroles… mais pas d’actes
Lundi 9 juillet, François Hollande a ouvert la « grande conférence sociale » que le Premier ministre a clôturée le mardi 10 juillet. Mais il ne suffit pas de parler de dialogue social ou de vouloir l’inscrire dans la Constitution pour progresser sur la seule question qui vaille, c’est-à-dire celle de l’emploi !
1ère erreur : Jean-Marc Ayrault annonce près d’une dizaine de concertations, consultations, rapports d’experts, groupes de travail et que les premières décisions n’interviendront pas avant 2013 alors qu’il y a urgence à agir notamment sur l’emploi.
2ème erreur : les seules mesures concrètes qui ressortent de cette conférence sociale, consistent à revenir sur des dispositifs favorables à l’emploi et au pouvoir d’achat que nous avons mis en place (prime de partage de profit, accords compétitivité-emploi).
3ème erreur : les premières mesures du quinquennat prises sans concertation qui vont alourdir le coût du travail et fragiliser notre compétitivité (hausse du SMIC, taxation des heures supplémentaires, augmentation des cotisations sociales…) sont en totale contradiction avec les annonces faites par François Hollande et son Premier ministre qui affirment aujourd’hui qu’il faut revoir le mode de financement de notre protection sociale pour qu’il ne pèse pas exclusivement sur le travail… Où est la logique ? En tous cas, entendre François Hollande préconiser un transfert des charges pesant sur le travail vers la fiscalité, idée qu’il a combattue pendant toute sa campagne, c’est déjà une victoire pour la droite.
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