Conseil européen: l’intégration politique européenne n’attendra pas 2022. Joseph Daul, MdPE, Président du Groupe PPE
« En adoptant des propositions de la Commission européenne sur la croissance, qui peinait jusque-là à les faire valider, les 27 ont pris de bonnes décisions. Ces dernières reposent en grande partie sur l’utilisation de fonds existants, afin de financer des investissements nouveaux », a déclaré Joseph Daul à l’issue du Conseil européen.
« Sans remettre aucunement en cause les efforts d’assainissement budgétaire des Etats, le Conseil européen a justement donné son feu vert à des mesures comme la mise en place d’un mécanisme qui permette de recapitaliser les banques directement via les fonds de secours, l’augmentation du capital de la BEI, le lancement de project bonds, ou encore la réallocation de fonds structurels inutilisés à ce jour ».
« Ces mesures sont utiles, mais elles ne changent nullement la donne. Elles constituent une nouvelle bouffée d’oxygène, mais elles ne remplacent pas les mesures indispensables pour un retour à la croissance et aux emplois, à savoir un renforcement de la compétitivité des entreprises européennes, mais aussi et surtout de l’intégration budgétaire, fiscale et sociale, donc de l’intégration politique européenne », a affirmé le Président du principal Groupe parlementaire européen.
Joseph Daul a ajouté: « on ne pourra pas attendre dix ans, soit 2022, pour réaliser cette intégration politique, comme suggéré par le document proposé par le Conseil européen. Les Etats membres doivent comprendre cela: le temps est compté. »
Le Président du Groupe PPE a conclu ses remarques sur le Conseil européen en regrettant que le Président du Parlement européen n’ait pas été associé aux délibérations du Conseil, et en proposant que les Premier ministres des Etats qui, « sans faire de bruit ni demander d’aide supplémentaire », ont réformé leurs pays (notamment Pologne, Finlande, Suède et Lettonie) se réunissent en Sommet pour donner un message de courage politique et d’espoir.