Georges SCHULER : « Robert HERMANN doit enfin jouer la transparence sur la politique d’investissement de l’Eurométropole ! »
En avril 2014, Robert Herrmann a succédé à Jacques Bigot à la présidence de la CUS devenue Eurométropole.
Il ne devait s’agir que d’un simple changement de leadership puisque la majorité en place était déjà aux responsabilités lors des 6 années précédentes. Elle ne devait donc pas découvrir la situation financière de notre collectivité qui nous était alors présentée comme bonne voire excellente.
En juin 2014, lors du débat sur le compte administratif 2013, il est rapidement apparu que ce n’était pas le cas et qu’il fallait mettre en place une politique plus responsable notamment en matière d’investissements.
J’avais alors demandé que soit réalisé durant l’été un audit des finances afin d’avoir une visibilité sur la situation financière réelle de la CUS et ainsi permettre à Robert Herrmann d’établir une feuille de route responsable pour les six années de son mandat. Cette dernière devait projeter l’évolution des dépenses de fonctionnement, le niveau des investissements (avec les projets considérés comme prioritaires et ceux retardés), l’évolution de l’endettement et surtout le niveau des recettes aussi bien en termes d’impôts directs ou indirects que de tarifs.
Ma demande d’audit n’avait malheureusement pas été retenue. Pourtant Robert Herrmann avait promis en séance publique la tenue d’un bureau exécutif exceptionnel durant l’été 2014 sur la situation financière de la CUS avec une présentation d’un programme en septembre.
Septembre est arrivé, l’exécutif a commencé à préparer les esprits à une augmentation des impôts locaux ainsi qu’à une baisse des dépenses de fonctionnement notamment via la réduction du nombre d’agents de la CUS. Mais toujours pas de programme d’investissement et encore moins de priorisation de projets.
Lors du débat budgétaire de novembre puis lors du vote du budget en février, l’augmentation des impôts et des tarifs est confirmée ainsi que l’explosion de l’endettement
Mais nous n’avons toujours aucune visibilité sur le programme des investissements de ce mandat, 16 mois après le renouvellement de ce conseil.
Lors du vote du compte administratif 2014, en juin dernier, il a été annoncé que ces arbitrages interviendraient finalement cet été.
Les récentes déclarations de Robert Herrmann sur la réalisation du parc des expositions démontrent que ce n’est toujours pas le cas puisque, à nouveau, il « faut attendre les derniers arbitrages ».
Cette incertitude n’est pas saine. D’abord pour l’entreprise gestionnaire du PEX qui ne sait pas avec quel outil elle pourra travailler à moyen terme. Les congrès s’organisent par exemple une voire deux années à l’avance.
Cette incertitude pèse également sur beaucoup d’entreprises notamment dans le BTP, sur l’artisanat et même sur des clubs sportifs.
Dans ces arbitrages, il n’est pas question que du PEX. Qu’en est-il par exemple des extensions du tramway notamment vers l’ouest, du GCO, de la requalification de l’A35, de la réalisation de la médiathèque nord, des voiries, de la rénovation de gymnases et bien d’autres projets grands et petits ?
Il a également été annoncé dans la presse que la métropole allait devoir intervenir sur le projet de la manufacture des tabacs, peut-être aussi sur la nouvelle salle annoncée pour la SIG et beaucoup d’autres projets. Tout cela dans l’impréparation totale, dans le flou absolu et sans aucune prévision budgétaire validée.
Il est grand temps que la majorité conduite par Robert Herrmann dévoile sa politique d’investissement.
Cette dernière aura des conséquences sur les dépenses de fonctionnement de l’Eurométropole mais également sur sa fiscalité (Taxes d’Habitation et Foncières) ainsi que son endettement.
A ce titre, il est important qu’à l’avenir notre collectivité ne chiffre pas uniquement le coût d’investissement d’un projet mais projette également son coût de fonctionnement qui pèsera durablement sur les finances et en conséquence sur les impôts des contribuables.
Georges SCHULER
Maire de Reichstett
Président du groupe de l’Eurométropole « Majorité Alsacienne et société civile »