Yves BUR : « Le dossier le plus urgent est celui des retraites »
Qu’attendez-vous de la conférence sur le déficit ?
– Il s’agit de faire un état des lieux des finances publiques, sociales et de celles des collectivités locales. La réflexion se poursuivra par groupes de travail thématiques et une seconde conférence, en avril, après les élections régionales pour entrer dans le vif du sujet. Ce moment est important pour que l’ensemble de la société française prenne conscience de la lourdeur des déficits à gérer.
La conférence donne aussi un signal à Bruxelles et aux marchés financiers auprès desquels nous empruntons : Paris a compris la gravité de la situation et s’engage dans un processus vertueux.
A combien s’élèvent les déficits des comptes sociaux ?
– En 2010, le déficit s’élèvera de 30 et 35 milliards d’euros pour l’ensemble des branches de la sécurité sociale : maladie, vieillesse, famille. Ce déficit, lourd, a plus que triplé avec la crise.
Le dossier le plus urgent est celui des retraites. La crise a accéléré la dégradation des comptes : nous avons atteint en 2010 un déficit du niveau de celui attendu pour 2020. Si rien n’est fait, en 2050 nous aurons un déficit annuel de 70 milliards d’euros. Il est inacceptable de transférer à nos enfants et petits-enfants le poids des retraites.
Quelles sont les pistes de la réforme des retraites ?
– Pour combler le déficit, la manière la plus rapide est de reculer l’âge légal de départ à la retraite. L’éventualité d’un changement de système de répartition pure, un peu opaque, à un système notionnel, par points, ne réglera aucun problème. Il ne fait que rendre le système plus lisible individuellement, mais ne répond pas aux vrais problèmes : l’âge de la retraite, la durée de cotisation et le montant des pensions.
Nous devons trouver, dans un dialogue avec les acteurs, des solutions pérennes. Les réformes précédentes de 1996 et 2003 ont été partielles et renvoyées à d’autres rendez-vous. Cela créé une inquiétude sociétale qui n’est pas bonne pour le pays.
Et pour le chantier de l’assurance maladie ?
– Nous devons poursuivre et amplifier la maîtrise des dépenses de santé, en les centrant sur ce qui est médicalement nécessaire, justifié et efficace, en améliorant la dépense hospitalière et en prescrivant les médicaments à bon escient. Il existe encore des possibilités d’économies.
Êtes-vous favorable à l’inscription d’une limitation du déficit dans la Constitution, comme l’ont fait les Allemands ?
– Inscrire un retour à l’équilibre pour 2016, comme l’ont fait les Allemands, est hors d’atteinte pour la France. Mais je suis de ceux qui plaident pour l’inscription dans la Constitution, notamment pour le domaine social, d’un objectif dans la durée de limitation du déficit.
Le problème est de savoir comment se doter d’un outil contraignant, qui s’impose à tous les acteurs de la dépense publique et qui permette de respecter réellement un objectif constitutionnel. L’effet d’annonce n’a aucun intérêt.
– Pour combler le déficit, la manière la plus rapide est de reculer l’âge légal de départ à la retraite ……
C’est super simpliste !!! a-t-on besoin d’un député pour énoncer ce genre de « solution » ???
Si Mr Bur est arrivé dans la vie « active » à 25 ans, il est normal qu’il cotise pendant 41 ans, et prenne donc sa retraite à 66 ans (d’autant plus que le régime spécial de retraite des parlementaires n’est pas comparable à celle du peuple, n’est-ce pas)….
Mr BUR oublie que des « cotisants » sont déjà au boulot à 20 ans, et même avant, et qu’avec sa logique, ces mêmes personnes cotiseront bien plus longtemps que lui, pour une retraite au rabais …… Bravo pour l’égalité qu’il est censé défendre, il est bien plus important de combler les déficits …
Continuez sur cette voie, les électeurs seront surement sensibles à vos arguments…
Bonjour M BUR
Un sujet qui n’a jamais été évoqué concernant la retraite et qui me semble être une voie à étudier.
On sait que le problème de la retraite est avant tout un ratio entre ceux qui cotisent et les retraités qui encaissent.
Et pour cotiser, il faut du travail, et pour avoir du travail il faut faire tourner l’economie, en somme boucler la bloucle.
Et voilà où je veux en venir:
Un paquet de retraités se barrent de chez nous pour vivre à l’étranger et en conséquence ne participent pas à l’économie nationale, et de ce fait la bloucle n’est pas bouclée.
En conséquence, je pense que la pension de retraite devrait être inférieure pour ceux qui dépensent leur argent Hors de NOTRE PAYS.. !!
Ca pourrait même être étendu à ceux qui habitent officiellement en France mais qui prennent 8 mois de vacances à l’étranger.
Et bravo pour votre dynamisme et votre courage.
JP FREGONESE
Chef d’entreprise.
06 62 91 57 75
Monsieur BUR,
Un député tout furieux qu’il soit ne peut pas injurier quelqu’un en public comme vous l’avez ce soir sur RTL. Ce n’est pas digne d’un représentant du peuple, ce n’est pas correct et c’est répréhensible.
En eructant ainsi comme vous l’avez fait, vous n’avez pas donné l’exemple et sur le sujet du tabac,il ne suffit pas d’être scandalisé, il faut agir.
Puisque vous dites que les fabricants de tabac sont des marchands de mort, pourquoi le gouvernement n’interdit pas la vente de tabac purement et simplement?
Pourquoi jouer les hypocrites, les vierges effarouchées? votre groupe parlementaire est le plus important de l’assemblée alors chiche! présentez une Loi d’interdiction de la vente et de la consommation de tabac à compter du 1er janvier 2011.
si vous ne le faites pas c’est que vous n’allez pas au bout de vos convictions et que vous êtes incapable de rèunir 60 collègues députés sur ce fléau qu’est la consommation de tabac.
à moins que le nouveau ministre délégué au Budget vous dise de vous taire car les caisses sont vides et il faut bien les remplir. C’est L’Etat qui est cynique et ses représentants car ils sont conscients du fléau mais ils prennent l’argent des victimes de ce fléau.
Alors, Monsieur le député, que répondez-vous à ma proposition?
une non réponse de votre part dans un délai raisonnable signerait votre aveu d’impuissance.
Veuillez agréer, Monsieur le Député, mes salutations citoyennes.
Paul STUDLER