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Jean-Philippe MAURER : « Combattre l’idéologie meurtrière de Daesch pour protéger la France »

CP JPM

La France, ces vingt dernières années, a connu plusieurs séries d’attentats dont l’origine était liée à des situations internationales qui se répercutaient dans notre pays.

L’arrestation de quelques individus, des négociations discrètes avec des États, parvenaiten à régler, en définitive, ces troubles.

La situation à laquelle nous sommes désormais confrontés est d’une autre ampleur car la lame de fond de la radicalisation se joue des frontières, des États et de la diplomatie conventionnelle.

Les multiples bricolages de la politique internationale ont suscité des excroissances toujours plus néfastes, l’État Islamique/Daesch, en est le dernier avatar et ses mots d’ordre, relayés à la vitesse de la lumière par les réseaux sociaux , pénètrent jusqu‘au plus profond de nos territoires.

Assurer la sécurité publique est la mission de l’État, qui, de redéploiement et mobilisation de ses moyens, cherche à parer aux coups que l’ennemi invisible veut nous porter.  Les ministres de l’Intérieur et de la Justice s’y emploient avec les moyens dont ils disposent.

Cette action publique consiste à endiguer la montée des périls pendant que la diffusion de cette idéologie meurtrière se poursuit et fait des dégâts considérables chez trop d’adolescents et de jeunes adultes, par la fascination qu’elle suscite.

Inédite est la situation d’avoir en France 11 000 personnes fichées S, à surveiller tout particulièrement en raison du risque potentiel qu’elles représentent, et ce n’est qu’un début.

L’ampleur de ce nombre interroge et doit être la priorité partagée, avec la sécurité publique, pour lutter contre cette idéologie meurtrière, car la seule option policière n’y suffira pas.

Hélas, le contenu de nos enseignements scolaires a été trop vidé de leur densité culturelle, historique, philosophique, pour réduire la France au niveau d’un fast-food éducatif et d’un quizz culturel.

L’abandon de toute référence au patriotisme a pris de multiples formes, tant par la fin du service militaire obligatoire, remplacé par une maigre journée d’information ; que par l’indifférence voire le mépris des symboles républicains, signe d’une posture moderne, « tendance », avec une France qui s’excuse pour s’effacer.

Comment développer l’affection pour notre pays, affirmer ce lien filial qui nous unit à lui face au démantèlement de notre densité historique et profondeur culturelle qui conduit à alimenter le ressentiment et le rejet de la France.

Affadir la France, c’est affaiblir notre pays.

Il est urgent d’affirmer que la France est grande et forte de son histoire, de sa culture, de ses combats, et l’ensemble des moyens publics doit s’y consacrer.

À défaut, le terreau de la pensée et de la connaissance sera gangréné par les ennemis de notre pays.

Agir face à trop d’absentéisme scolaire, trop d’échec scolaire, trop de flou dans une citoyenneté surtout administrative ; notre jeunesse est vulnérable face aux jeteurs de sorts.

Trop de personnes sont démunies face à des situations qu’elle ne savent plus comment gérer ni même comprendre ; agents du service public, ouvriers, employés, associatifs, familles, ils se sentent livrés à eux-mêmes.

Où est l’État, quel est le cap ?

Seul l’État peut mettre en place une action publique décisive, d’ampleur, pour contrecarrer une idéologie qui mène un travail de sape et attire dans ses filets une jeunesse perdue qui croit aux chimères de l’apocalypse.

Tel était le sens de mon interpellation et alerte faite au préfet le lundi 4 juillet 2016, lors de sa présentation au conseil départemental du Bas-Rhin du rapport des services de l’État.

C’est une mobilisation qu’il nous faut, celle d’un État qui doit s’assumer et prendre la mesure des dégâts de la radicalisation qui se diffuse trop facilement, trop rapidement, profitant du peu de détermination à valoriser l’honneur de la France.

Le temps presse pour combattre les vecteurs d’une idéologie dont l’objectif est de nous détruire.

    Jean-Philippe MAURER
Vice-Président du
Conseil Départemental du Bas-Rhin

 

 

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Jean-Philippe MAURER
VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL
DU BAS-RHIN
CONSEILLER DÉPARTEMENTAL DU CANTON
DE STRASBOURG 6

QUESTION AU PRÉFET, LE 4 JUILLET 2016,
LORS DE LA PRÉSENTATION DU RAPPORT D’ACTIVITÉ
DES SERVICES DE L’ÉTAT

Monsieur le Préfet,

Les phénomènes de radicalisation et leur persistance inquiètent très largement. Ils suscitent aussi des initiatives pour les contrecarrer.

Chaque service public est porteur de cette préoccupation et le Conseil Départemental s’y associe d’autant plus qu’il déploie une forte présence sur le terrain par l’ensemble de ses agents.

Aussi une organisation plus dense et piloté de cette prévention , de ce repérage, de cet accompagnement, semblent désormais indispensable pour mutualiser les constats, échanger sur les multiples questions qui peuvent s’y rattacher, s’inscrire dans une démarche partenariale afin d’organier plus et mieux une prise en compte plus globale et conséquente de ce phénomène qui prend une ampleur persistante.

En effet, la radicalisation rampante se déploie telle une pieuvre, morale – intellectuelle – sociétale qui mine notre pays.

Il est impératif que nous prenions la mesure de cette gangrène et rattrapions le retard d’initiative et d’action dans ce domaine car il en va de la cohésion de notre pays,

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