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Et maintenant ? Plaidoyer pour une collectivité unique en Alsace.

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Les élections régionales sont dernières nous. A quelques détails près, le risible débat sur le nom de la nouvelle entité également. Administrativement, l’Alsace a disparu … Dans nos esprits, beaucoup moins. Des réticences subsistent, des regrets également, une envie de changement aussi.

Un sondage au plein cœur de la campagne du mois de décembre 2015 nous rappelait ainsi que 86% des Alsaciens restaient opposés à cette « méga-région ». Ses travers ne sont plus à démontrer et chaque semaine nous en découvrons de nouveaux, à l’instar des récentes annonces sur le coût à venir de la délivrance des cartes grises. Qui peut croire encore à la réalisation d’économies substantielle grâce à cette superstructure ? Qui a jamais cru à sa pertinence ? Qui pense encore que c’est à une telle échelle, en déplaçant des cohortes d’élus et en éloignant le citoyen du centre de décision, que l’on peut redresser la barre ? A vrai dire, pas grand monde.

La vraie problématique, celle du millefeuille institutionnel, reste, elle, entière. Elle interpelle toujours, jusque chez les présidents des départements alsaciens qui tentent, à bon escient, des initiatives. Et elle n’a qu’une seule véritable issue, celle portée par l’Alsace depuis plusieurs années. Cette issue, c’est la collectivité unique, fusion des départements et de la région, où d’une seule voix seraient portés les dossiers alsaciens, dans un système simple, direct, efficace et pertinent, où l’identité alsacienne serait qui plus est respectée ! La France se meurt de ne pas se reformer, de renoncer aux grands changements et de céder à la basse politique politicienne.

A ceux qui objectent que le referendum de 2013 est passé par là, nous répondons qu’un échec n’interdit pas de reposer, dans un contexte profondément nouveau, une bonne question ! L’erreur serait de se terrer dans cet échec et de ne rien faire.

Pour y parvenir, point de salut à gauche. La gauche a trahi … Les millions d’électeurs de François Hollande, certes, mais les Alsaciens en particulier ! On ne compte plus les attaques, lancées plus ou moins fermement depuis 2011, contre notre région : le Concordat, Fessenheim, la fiscalité brassicole, le régime local de Sécurité sociale, et tant d’autres. A en croire le Président de la République, l’Alsace n’existerait même plus !

Dans les prochains mois, le débat engagé pour la primaire de la droite et du centre devra alors permettre de relancer ce débat. Il servira à l’Alsace, mais demain aussi à d’autres territoires, qui n’ont pas trouvé leur bonheur dans une quelconque fusion et qui privilégieront l’efficacité sur les calculs politiciens.

Aux candidats à cette primaire de la droite et du centre, nous lançons aujourd’hui cet appel. Celui de l’écoute, celui du respect, celui du bon sens, celui de l’innovation aussi et, celui, tout simplement, de l’Alsace ! Un projet existe, il est prêt et il peut être mis en œuvre si une volonté l’accompagne au plus haut niveau. Certains candidats à ces primaires se sont déjà prononcés, nous les appelons maintenant à s’engager ! L’Alsacien ne casse pas, il ne hurle pas, il ne bloque pas. Donnons-lui néanmoins sa chance, il a des idées à revendre !

 

Maxime LAVIGNE, Délégué des Républicains de la 6ème Circonscription du Bas-Rhin

Antoine JOST, Conseiller national des Républicains

Une réflexion sur “Et maintenant ? Plaidoyer pour une collectivité unique en Alsace.

  • Combat d’arrière-garde et à des années-lumière de la réalité « mécanique » du contexte présent et à venir : « Quand bien même le voudrait-il, le prochain président pourrait-il revenir à la situation ex ante ? Juridiquement, rien ne l’en empêche, bien sûr. Mais, en pratique, les difficultés seront innombrables. D’une part, les conseillers régionaux élus en décembre resteront en poste jusqu’en décembre 2021.
    Ce qui veut dire que, pendant six ans, des habitudes vont être prises, des fonctionnaires mutés, des services mutualisés, des directions de l’Etat réorganisées, des politiques publiques lancées. Si bien qu’il ne suffira pas d’un simple claquement de doigts pour abolir la carte actuelle. « Ce serait effroyablement compliqué, alerte un très bon connaisseur du sujet. Et après cette vague de réforme, tout le monde aspire à une certaine stabilité. »
    Conclusion ? Que ce soit faute de volonté politique ou en raison de difficultés techniques, la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, si incohérente soit-elle, a de très fortes chances de subsister durablement. »
    Source : http://www.lexpress.fr/region/alsace/pourra-t-on-recreer-l-alsace-en-2017_1727606.html

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