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Strasbourg menacée, André Schneider en première ligne

Député UMP de Strasbourg 3, André Schneider a interpellé hier, le Premier Ministre sur les menaces qui pèsent sur Strasbourg, capitale européenne. Le Ministre a fait répondre par la Ministre en charge des Français de l’Etranger. Etrange choix !

Retour sur un moment fort, hier à Paris. On peut soutenir notre député en likant sa page Facebook.

Question au gouvernement

Monsieur le Premier Ministre,

Strasbourg l’européenne est en grand danger.

En effet, hier soir, le Parlement européen, en séance plénière, a débattu sur le rapport Fox / Häfner relatif aux sièges des Institutions de l’Union européenne.

Ce texte prévoit un siège unique pour le Parlement européen – à Bruxelles.

Il est initié par les thèses des promoteurs de la campagne « One Single Seat« . Il est d’ores et déjà instrumentalisé par les tenants d’une centralisation pure et dure de toutes les activités du Parlement européen à Bruxelles.

Ce groupe d’eurodéputés n’a de cesse de remettre en cause Strasbourg comme siège du Parlement européen.

A 13 heures aujourd’hui, une écrasante majorité d’eurodéputés (483 pour, – soit près de 80% – et 141 contre) vient malheureusement de voter en faveur de ce rapport, dans l’impuissance total de la France, malgré le combat courageux de quelques députés français de toute sensibilité politique.

Un ministre britannique est à Strasbourg aujourd’hui pour s’en réjouir publiquement. Pas un membre du gouvernement français n’a jugé utile d’y être présent…

Monsieur le Premier Ministre, progressivement, insidieusement, les anti-Strasbourg gagnent du terrain.

Or, depuis 18 mois, la France est de moins en moins présente dans les instances européennes.

La voix de notre pays est de moins en moins audible en Europe.

Nous sommes de plus en plus isolés…

Monsieur le Premier Ministre, si rien ne bouge, à terme, la France risque de perdre la seule institution européenne sur son sol.

Strasbourg capitale européenne et symbole de la réconciliation franco-allemande risque de tomber.

C’est donc l’image de la France en Europe qui est en jeu.

Il ne suffit plus de répondre que les « traités ou les décisions de la Cour de justice de l’Union européenne nous protègent ».

La machine infernale est en route.

Monsieur le Premier-Ministre, quelles mesures énergiques entendez-vous mettre en œuvre pour contrer cette agression qui risque de nous être fatale ?

André Schneider

xxxRéponse de la ministre chargée des français de l’étranger, Mme Hélène Conway-Mouret :

Monsieur le député André Schneider, comme vous venez de le rappeler, les députés européens viennent d’adopter un rapport, qui propose de remettre en cause le siège du Parlement européen situé à Strasbourg. Au moment où l’Europe traverse une crise majeure, les attentes des citoyens européens se focalisent sur la capacité des institutions à trouver des solutions concrètes aux difficultés économiques et sociales. Nous nous étonnons donc que le Parlement européen ait jugé utile de consacrer son énergie à un combat de nature institutionnelle, juridiquement voué à l’échec et politiquement incompréhensible.
La position de la France sur le siège du Parlement européen est constante et bien connue. Elle repose sur le respect des traités qui stipulent sans aucune ambiguïté que le Parlement européen a son siège à Strasbourg.

N’oublions pas non plus que les décisions relatives au siège des institutions sont prises à l’unanimité par les États membres. La France est très attachée au respect de ces dispositions, qui traduisent la volonté des bâtisseurs de l’Europe de construire une Europe polycentrique.
Contrairement à ce que pourrait laisser croire ce rapport, qui n’a aucune portée juridique, la question du siège du Parlement européen ne peut être traitée de façon isolée. La répartition des institutions au sein de l’Union européenne a fait l’objet de compromis délicats entre États membres.

Demander la remise en cause du siège strasbourgeois du Parlement européen reviendrait donc à rouvrir l’ensemble des compromis sur les sièges des institutions, aventure dans laquelle il est peu probable que les États membres entendent s’engager.

Photo : capture d’écran – AN.

Une réflexion sur “Strasbourg menacée, André Schneider en première ligne

  • ehrhard

    excellente mise au point d’andré schneider. Bravo

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