Débat avec Fabienne KELLER : « La crise économique : Un projet présidentiel à la fois économe et ambitieux est-il possible ? »

Compte rendu de la réunion du 29/09/2011 portant sur le Projet Présidentiel de l’UMP pour 2012

présenté par Fabienne Keller, Sénatrice du Bas-Rhin et Déléguée Générale Adjointe au projet de l’UMP

Bernadette Thiebaut, Secrétaire départementale de l’UMP du Bas-Rhin a introduit la soirée en rappelant que la Fédération bas-rhinoise allait continuer à organiser des débats afin de nourrir le projet présidentiel par les propositions des militants.

En effet, émettre des idées, croiser des orientations, les faire partager dans leur diversité pour ensuite les rassembler et en former des propositions concrètes, telle est la priorité de l’UMP du Bas-Rhin.

Fabienne Keller, Sénatrice du Bas-Rhin et Déléguée générale adjointe en charge du projet de l’UMP en 2012, a commencé son allocution en indiquant aux nombreux militants de tous âges présents dans la salle le contexte dans lequel se situe la France.

2012 n’est plus 2007. Même si le taux de croissance de notre pays est globalement meilleur que celui de nos voisins européens, le projet que nous devons formuler doit se construire en tenant compte de la crise économique.

C’est dans ce contexte difficile, lié à la crise de la dette souveraine des Etats, que nous devons focaliser notre raisonnement.

De manière générale, une réelle crise de confiance dans les Etats du monde occidental s’est installée en Italie, en Espagne, en Irlande et même en France : nos investissements sont fragilisés. Même les Etats-Unis ont perdu leur note AAA.

Par conséquent, il faudra faire des choix sobres et rigoureux. Le budget 2012 va déjà dans ce sens et le projet 2012 ne pourra pas s’en écarter.

Il est plus que temps de réagir : nos déficits se sont fortement aggravés, notre dette se creuse, la charge de cette dernière devient un lourd fardeau qui nous empêche d’investir dans les secteurs stratégiques porteurs de croissance.

Suite aux mesures d’économies annoncées par le Gouvernement, il est prévu que nos déficits ne soient « que » de 80 milliards d’euros par rapport aux 95 milliards de 2011.

C’est la première fois dans l’histoire qu’un budget est aussi sobre et aussi responsable à un an d’une élection présidentielle. Cela prouve bien que Nicolas Sarkozy réforme la France en profondeur.

Après un diagnostic de la situation actuelle, Fabienne Keller évoque différentes thématiques à développer dans le programme 2012 de l’UMP.

L’éducation est un sujet majeur. Il n’est pas acceptable que le moral de notre jeunesse soit aussi bas et que les jeunes de moins de 30 ans occupent plus de 50% des emplois intérimaires.

Nous devons mieux organiser nos moyens et soutenir la jeunesse. Rappelons qu’une grande partie des découvertes scientifiques sont réalisées par des jeunes de moins de 30 ans. Les 60 000 recrutements d’enseignants prônés par François Hollande ne sont qu’une illusion : cela voudrait dire que, chaque année, 10 000 fonctionnaires de plus seraient embauchés, soit une augmentation des dépenses de 3 milliards d’euros sur un quinquennat…sans compter qu’il faudra financer l’ensemble de leur carrière ainsi que leur retraite…

Fabienne Keller insiste également sur la nécessité de concilier « environnement, santé et agriculture ». Nous devons cesser d’opposer ces thématiques et rassembler tous ces professionnels. Les agriculteurs travaillent la terre, ils connaissent la nature, ils savent combien la protection de la biodiversité est primordiale.

Elle souligne également la démagogie dont font preuve les responsables politiques de l’opposition lorsqu’ils demandent l’arrêt immédiat des centrales nucléaires. Nous avons signé le Protocole de Kyoto en 1997 et la France s’est engagée à réduire drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre. Les centrales n’en émettent pas. Les énergie alternatives ne peuvent pas compenser à court, voire à moyen terme, les besoins énergétiques. Alors que faut-il faire ? Retourner au charbon, au fioul, au gaz ? Non, car nous nous sommes engagés à réduire ces modes de production. D’ailleurs, si nous arrêtons la production d’électricité avec le nucléaire, les prix de l’électricité augmenteront de 40% et nous importerons cette énergie car il n’est pas possible de la fabriquer autrement. C’est d’ailleurs ce que se prépare à faire l’Allemagne : importer notre énergie…nucléaire !

C’est bien depuis 2007, grâce à notre majorité, que le Grenelle de l’environnement a permis d’augmenter massivement la part d’énergies renouvelables dans notre consommation totale d’énergie en proposant de nombreuses aides éco-citoyennes. Continuons à développer la géothermie, l’énergie hydraulique et l’énergie solaire, mais restons dans une voie raisonnable et par conséquent, développons un mode de production mixte.

La recherche de la compétitivité des entreprises françaises apparaît comme une priorité. Les risques de fermetures sont bien réels. Fabienne Keller cite des exemples locaux qui doivent nous faire réfléchir : la raffinerie de Reichstett, Stracel, Delphi … La France doit rester ouverte et devenir une réelle terre d’accueil pour les activités économiques.

Dans une optique de rationalisation des moyens, il semble essentiel que tous les acteurs de la sécurité travaillent désormais ensemble. C’est une mesure simple, mais qui a permis de voir les agressions aux personnes reculer de plus de 30% à Strasbourg en quelques années. Ceci va de pair avec de nouvelles constructions d’infrastructures pour que l’intégration de chacun soit une priorité. La rénovation urbaine est en effet source de prévention situationnelle.

Fabienne Keller évoque également l’action du Président de la République hors de nos frontières et le projet européen que nous devons développer.

Elle souligne également que les Occidents peuvent être fiers de l’embryon de démocratie instauré en Lybie.

Enfin, deux autres points sont évoqués et devront être débattus dans l’élaboration du projet présidentiel :

– un effort supplémentaire demandé aux personnes qui ont de hauts revenus,

– l’idée d’une taxe Tobin fait également son chemin et cette taxe sur les transactions financières semble aujourd’hui inéluctable pour poser des limites à un libéralisme déchaîné. Elle permettrait également de connaître le volume d’échanges qui transitent chaque jour sur les marchés et mieux les identifier. Cette taxe pourrait réduire les dettes étatiques et apporter des ressources propres à l’Union européenne.

La question fondamentale qui devra guider les propositions des militants est la suivante : “Avec moins d’argent comment faire mieux pour la France?”

La soirée s’est conclue par des échanges riches et animés autour des principales préoccupations des militants : l’emploi qui apparaît comme la première des préoccupations quel que soit l’âge des personnes concernées, la justice sociale, la sécurité, l’accueil des populations étrangères et leur intégration, l’Education nationale, les différentes sources d’énergie …

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