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Education Nationale : s’adapter aux évolutions de notre société

Au cœur de l’actualité, le thème de l’Education nationale proposé par les parlementaires, Messieurs Emile Blessig (circonscription de Saverne), Frédéric Reiss (circonscription de Wissembourg) et Alain Marty (circonscription de Sarrebourg), a rassemblé près de 150 personnes, lors de la réunion publique du jeudi 5 février à Drulingen.

Frédéric Reiss lors de la Reunion publique sur l'Education, le 5 février 2009 à Drulingen

Le député  a replacé le débat dans un contexte global en illustrant son propos par quelques chiffres clés : Alors que dans les années 30, seuls 2,5% des jeunes accédaient au baccalauréat, ils sont aujourd’hui plus de 60 %. Actuellement, au moment du passage en 6ème, 15 % des élèves ne disposent pas des éléments de base de lecture et de calcul. Chaque année, 150 000 élèves quittent l’école sans diplôme. Le budget de l’éducation nationale a été multiplié par 2 en 20 ans. C’est le premier budget de l’Etat : 57,8 milliards d’euros.

Reunion publique sur l'Education, le 5 février 2009 à Drulingen

Le député Frédéric Reiss est, au sein de l’Assemblée nationale, membre de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales. A ce titre, il précise s’intéresser particulièrement à la situation des chefs d’établissement. Il a d’ailleurs déposé une proposition de loi visant, notamment, à donner une personnalité juridique aux écoles primaires. Ces dernières deviendraient des « Etablissements publics d’enseignement primaire ». Ainsi, ces « EPEP » bénéficieraient d’une certaine autonomie et seraient dirigés par un responsable juridique (directeur) avec des moyens humains et financiers adaptés.
Le député Frédéric Reiss rappelle les grands axes de la politique gouvernementale en matière d’éducation nationale ainsi que les principales mesures ayant fait débat. Une des missions de l’éducation nationale est de s’assurer que chaque élève maîtrise, à l’issue de sa scolarité, un socle commun de connaissances et de compétences.
Un effort particulier est fait pour les élèves en grande difficulté (mise en place des PPRE – Plan Personnalisé de Réussite Educative…). Des gros progrès, qui devront d’être poursuivis, sont également développés en direction des élèves handicapés avec notamment, le développement des « Unités pédagogiques d’intégration » (200 créations par an).

Reunion publique sur l'Education, du 5 février 2009 à Drulingen
Par la suite, de nombreux autres thèmes ont été abordés : réforme du lycée, menace sur les RASED (réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté), application du service minimum d’accueil dans les écoles, mise en place de l’aide personnalisée avec suppression de l’école le samedi matin, nouveaux programmes, évaluation…
Même si nous n’avons pas le recul suffisant pour mesurer l’impact de certaines de ces mesures, les parlementaires ont insisté sur la nécessité de réformer un système pour lequel nous dépensons beaucoup et dont les résultats ne sont pas à la hauteur  par rapport aux autres pays européens (en baisse selon les études de l’OCDE).

Reunion publique sur l'Education,  5 février 2009 à Drulingen
Le débat a permis de mettre en exergue certaines situations inacceptables pour les enseignants ou les responsables administratifs. Ainsi, certains collèges et lycées déplorent une baisse de leur dotation horaire globale, alors que leurs effectifs sont en augmentation. L’empressement à mettre en place de nouvelles réformes est également dénoncé, avec pour conséquence, la difficulté de proposer un parcours cohérent et efficace aux élèves. Abordant la question de l’évaluation des élèves en primaire, le député Frédéric Reiss a rappelé que celle-ci est importante car elle permet de créer un lien direct de l’enseignant avec la famille. Ce dernier point est primordial, d’autant plus que le système français a la particularité de présenter une rupture totale entre le primaire et le collège.
L’ensemble des acteurs s’accorde à dire que l’éducation nationale doit s’adapter aux évolutions de notre société. Cependant, les débats ont mis en évidence la difficulté de l’exercice : se tenir aux objectifs fixés, les hiérarchiser et les mettre en œuvre tout en tenant compte des contraintes.

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